Les Iraniens et les Iraniennes ont organisé leur Hirak et sont en voie de gagner la bataille politique contre les intégristes qui régentent, le plus souvent par la répression, l’Iran, pays d’un grand passé culturel. Trois mois après le déclenchement des manifestants à la suite de la mort d’une jeune fille, Mahsa Amini, jeune Kurde, dans un local de la police des mœurs, le procureur général iranien l’hodjatolislam Mohammad Jafar Montazari, fait une importante annonce qui revêt un caractère hautement politique : la police des mœurs est dissoute. Ce haut magistrat aurait fait une courte déclaration.’’ Ceux-là même qui ont créé cette police des mœurs sont en train de la démanteler.’’ Gasht-e Ershad (qui veut dire en Perse : patrouilles d’orientation) est une police créée en 2005 sous l’ancien président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad. Elle était chargée de réprimer particulièrement les femmes. Le régime des mollahs est aux abois, il joue en effet sa survie. Il est obligé de céder. Malheureusement cette victoire a couté chèrement en vies humaines aux Iraniens. Certaines sources indépendantes font état de la mort de 350 personnes durant ces émeutes. Comme le font toujours les systèmes répressifs, on a tenté d’impliquer ‘la main de l’étranger.’ Un responsable qui croit dur comme fer qu’il a reçu une mission Divine, pour guider le peuple, ne négocie jamais. Pour lui, le respect des droits humains et le libre choix, par les citoyens, des responsables politiques qui gouvernent le pays sont un signe de faiblesse donc Haram. Il y a quelques années, un homme politique algérien disait, parlant des partis religieux, ’’l’expérience avec l’intégrisme religieux c’est la mort assurée. On ne fait jamais d’expérience avec la mort.’’
Ahmed Hammimi.


