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Lors du dernier Conseil des ministres, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, certainement excédé par le comportement de certains ministres et hauts cadres de l’Etat qui s’expriment en public mais le font avec trop de zèle envers le chefs de l’Etat lequel n’est pas de cette culture, leur a dit ’’ de s’abstenir définitivement de toute utilisation exagérée d’expressions politiques stéréotypées glorifiant les personnalités, à travers tous supports médiatiques, et sous-entendant que toute activité du gouvernement, quelle qu’en soit la nature, est menée sur instruction du président de la République.’’ C’est une position républicaine qui honore son hâteur. Cependant ça reste un rappel à l’ordre, ferme et direct. C’est la seconde fois que Tebboune intervient publiquement pour dire aux zélateurs qu’il a besoin de leur efficacité pour réussir son programme et non pas de leurs courbettes. Le culte de la personnalité a couté trop cher au pays durant ces deux dernières décennies. Le prestige de l’Etat a été rudement malmené. Dans ce rappel à l’ordre il y a lieu d’inclure la majorité des médias gouvernementaux ou privés, qui faute de rapporter la réalité, versent dans la propagande primaire. Dans les républiques modernes, le chef de l’Etat est respecté, écouté et critiqué sur sa politique quand c’est nécessaire et quand cette critique repose sur des faits, des convictions et le respect des institutions. On n’est pas de donneurs de leçons de morale mais c’est l’amère réalité qui nous pousse à réagir. Beaucoup de citoyens ont, en effet, un avis très sévère sur comportement les médias. Cela fait mal au cœur. Tebboune symbolise l’Etat et la République qui ont besoin de dévouement pas de courbettes. Par ailleurs, les génies et les messies n’existent que dans les contes. Les Algériens de 2023 ne sont pas ceux des années de 1970. La multiplication des sources d’informations permet à nos compatriotes de se faire une idée précise sur leur pays et la politique que mène le gouvernement. Le matraquage systématique est inutile, plus grave, il est contre-producteur.
Ahmed Hammimi
